solitaire.

mirror, mirror

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LOUP SOLITAIRE; Rollie ne fréquente personne. Rollie ne se fait pas d'amis. Rollie ne sourit pas. Rollie n'écoute que lorsque ça l'intéresse. Rollie ne raconte pas sa vie. Rollie ne fait confiance à personne. Rollie ne s'intéresse à personne. Rollie est fermé. Rollie est brut. Rollie est sauvage. Rollie se fout de la société.

FAMILLE; Rollie ne parle jamais de sa famille. Rollie n'accepte pas qu'on parle de sa famille. Rollie est fils unique. Fils unique d'un couple trop heureux. Un couple trop heureux rattrapé par le destin. Rollie a perdu sa mère. Certains disent qu'il l'a perdu trop tôt. Pour lui, ce sont des conneries. La perdre à un moment ou un autre, ça reste horrible. Rollie aime éperdument son père. Rollie déteste le regard que son père porte sur lui. Alors il s'en éloigne. Il l'évite. Et ça lui brise le cœur.

ÉLOIGNÉ; Rollie est seul, seul au monde. Rollie vit avec son père. Rollie s'est éloigné depuis longtemps de son père. Rollie ne laisse personne l'approché. On l'a laissé tomber trop souvent. Rollie vit dans son monde. Dans sa bulle. Rollie est trop fragile.

FRAGILE. CŒUR BRISE. DÉPRIMÉ. FATIGUE. LAS. ÉTIOLÉ.

boit son café froid (ou brûlant). fume beaucoup trop. fait du sport régulièrement. a une routine très établie, très stricte. ne possède pas d'ipod (ni d'autre baladeur). a une faiblesse pour les pâtisseries. cuisine étonnement bien. n'a pas le moindre amour propre. compte devenir professeur. fait du skate. du bmx. ne conduit pas. même s'il a son permis. il a laissé sa Jeep en Californie. insomniaque. ne comprend pas son succès auprès des filles. ne se trouve pas particulièrement beau. voire moche. hideux selon l'humeur.

behind the mask

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PSEUDO + J/M. PRENOM + on n'appelle pas une reine par son prénom, vous ferez sans. ner. UN PETIT MOT ? + aimez-moi (s'il vous plait ?)

my life as a duck

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Rollie est allongé sur le canapé, un bras calé sous sa nuque, les pieds croisés sur l'accoudoir. Il tire lascivement sur sa cigarette. Le regard perdu dans le vide, éteint. "Fait trop chaud, Charles." Charles, la dernière personne avec qui il converse, depuis des mois, des années. La seule personne qui le supporte encore. La seule personne qui arrive à le cerner, vaguement. Son psy. Il l'entend se lever de son fauteuil, poser son calepin sur la table basse. Une minute plus tard, le vent frais lui chatouille les chevilles. "Merci", murmure-t-il, écrasant sa cigarette. Se recroquevillant sur lui même, faisant enfin face à Charles, Rollie fixe la vieille horloge. Trente minutes passent avant qu'il ne soupire et se masse les tempes. "Tu veux en parler, Rollie ?" Parler. Non, il n'a pas envie de parler. Ça fait des mois qu'il ne parle plus. Des années. Il se trouve con, à sur-réagir comme ça. A se montrer si faible, si fragile. Mais pourquoi parler, si personne n'est là pour l'écouter ? "Pas vraiment." Les minutes passent. Ils soupirent, synchronisés. "Y a rien à dire." Il se relève. Fixe son paquet de cigarettes, perdu dans ses mains. "J'veux dire... Y a plus rien à rajouter. Tu sais déjà tout. Y a plus rien. Rien à rajouter. Rien qui se passe. Rien." Charles referme son carnet, le crayon encore coincé dedans. Ça fait longtemps qu'il ne prend plus de notes sur leurs rendez-vous. "Et comment ça se passe avec ton père ? Pas trop triste de quitter la Californie ? Tes amis ?" Rollie croise leurs regards, laisse échapper un rire moqueur. "Non. J'm'en fous. J'veux dire, si j'le laisse tout seul, il va se perdre dans la malbouffe, il va se laisser aller. Il boit déjà trop. Il s'en sortira pas." Charles étouffe un soupir. "... Et tu as besoin de lui, n'est-ce pas ?" Rollie soutient son regard encore quelques secondes, avant de le laisser retomber sur mains. "Je sais pas. Je pense pas... Je veux dire, ça change rien, au fond. Il se donne trop de mal. Pour rien." Et le temps s'écoule encore, sans que personne ne rajoute rien. Et bizarrement, c'est dans ces moments de silence que Rollie apprécie le plus sa thérapie. Plus besoin de faire semblant, plus besoin de jouer son rôle de jeune homme heureux. Plus besoin d'expliquer son mal-être. Charles sait déjà tout. Charles l'a vu se vider de toutes les larmes de son corps. "Hum. Tu vas pouvoir le supporter ? De quitter la ville, de quitter le pays ? Je veux dire, Rollie, tu vas laisser tomber tous ses souvenirs, tous vos souvenirs..." Et, ce qui est merveilleux, avec Charles, c'est qu'il ne presse pas le sujet. Il laisse couler. Il laisse Rollie sortir une cigarette de son étui, la rouler dans ses doigts. Il le laisse prendre son temps pour l'allumer, jouant avec la flamme. Il le laisse tirer dessus. Et il l'écoute, pleinement, véritablement. "Je sais pas. Je sais vraiment pas." Et ce n'est plus qu'un faible murmure perdu dans les effluves du tabac. "Je sais, je suis pathétique. Tout le monde enchaîne les amourettes. Tout le monde flirt avec tout le monde. Tout le monde trompe tout le monde. Plus personne ne s'accroche. Et moi j'en suis toujours à déprimer parce qu'on m'a quitté. J'veux dire, tout le monde s'en serait remis après tant de temps, n'est-ce pas ? Et moi, c'est toujours comme si mon monde entier s'était arrêté. Je suis pathétique. Je crois que ne plus voir la moindre trace de son existence, ça changera pas beaucoup. Mais une petite part stupide de mon esprit me dit que, si ça se trouve, un jour, un miracle s'opérera, on se retrouvera... mais si je pars, c'est comme si je laissais tomber toute chance de retrouvailles..." Et il n'en faut pas plus pour que Rollie se referme sur lui-même, pour qu'il se rallonge, le regard collé au plafond. Une cigarette et demie plus tard, il laisse enfin s'échapper un lourd soupir, signe que la conversation peut enfin reprendre. Et il ne faut que quelques secondes pour que Charles reprenne la parole, doucement. "Rollie, je te l'ai déjà expliqué. Ce n'est pas grave. Tout le monde évolue, tout le monde guéri, à une allure propre. Votre relation était déjà particulière. Peut-être un peu trop intense. Il te faudra le temps. Mais je te conseille de partir..."

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Rollie Ratcliff a écrit:

ouah, merci ruth j'adore tellement le prénom et l'avatar, guh! (même si je sais pas du tout qui c'est ).

Merciiiiiiiiii . (et c'est une mannequin montante française)

Bienvenue

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